Le projet de métro reliant les rives asiatiques et européennes du Bosphore, lancé depuis plus de 20 ans sera inauguré à Istanbul ce mardi 29 octobre 2013.
Il aura fallu neuf ans de travaux et quelques 3 milliards d’euros… pour venir à bout de la construction du « Marmaray » : un tunnel (double tube) de 1,4 km de long, enfoui à plus de 50 mètres sous le lit du détroit du Bosphore. Celui permettra au métro de relier en quelques minutes les deux rives de la métropole turque. Il devrait permettre d’absorber une partie des embouteillages légendaires de la plus grande ville du pays concentrés jusqu’ici sur les deux ponts, toujours saturés, permettant de traverser le détroit.
Anciennement maire d’Istanbul, M. Erdogan, le premier ministre actuel, sera accompagné mardi – jour anniversaire de la fondation de la république turque en 1923 – du chef du gouvernement japonais Shinzo Abe pour couper le ruban. C’est grâce à l’apport financier de la Banque du Japon, puis de la Banque européenne d’investissement (BEI), que les premiers coups de pioches ont pu être donnés en mai 2004 par un consortium turco-japonais. Les travaux ont par la suite été longuement retardés par la découverte de nombreux trésors archéologiques. (40 000 objets exhumés.)
Dans cette région à forte activité sismique, le Marmaray est censé pouvoir résister à des séismes d’une magnitude de 9 sur l’échelle de Richter.